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Présentation de la Libye

 

Nom officiel : Etat de Libye (dans l’attente de l’adoption d’une constitution)
Nature du régime : Parlementaire (Déclaration constitutionnelle transitoire d’août 2011 et Accord de Skhirat)
Chef de l’Etat et du Gouvernement : M. Fayez Sarraj (selon l’article 8 de l’Accord de Skhirat, le Président du Conseil présidentiel a pour mandat de « représenter l’Etat dans ses relations étrangères. »)

Données géographiques

Superficie : 1 759 500 km²
Capitale : Tripoli
Villes principales : Tripoli, Benghazi, Misrata
Langue (s) officielle (s) : Arabe
Langue (s) courante (s) : Arabe dialectal, langues berbères, langues touboues
Monnaie : Dinar libyen (LYD) 1€ = 1,36 LYD (05/10/2020 au taux officiel)
Fête nationale : indéterminée (17 février : anniversaire de la Révolution de 2011 ; 23 octobre : anniversaire de la proclamation de la libération de 2011).

Données démographiques

Population : 6 777 342 (2019, Banque Mondiale)
Densité : 3,8 hab./km2 (2018, Banque Mondiale)
Croissance démographique : 1,5% (2019, Banque mondiale)
Espérance de vie : 72,7 ans (2018, Banque Mondiale) Taux d’alphabétisation : 89,5% (2013, PNUD)
Religion (s) : Islam sunnite (97 %) autres (3 %)
Indice de développement humain (2018) : 0,708 (PNUD)

Eléments d’actualité

Politique intérieur

Une phase de transition démocratique s’est ouverte en Libye depuis 2011, mettant fin à une dictature de quarante-deux ans. Après le succès des premières élections du 7 juillet 2012, qui se sont déroulées dans de bonnes conditions, un Congrès général national a été formé. Le processus de transition a marqué le pas en 2014 du fait de la polarisation entre les islamistes et le reste du champ politique. Au printemps 2014, la contestation des élections législatives, le lancement de l’opération « Dignité » par Khalifa Haftar, à l’Est, et la constitution, à l’Ouest, de la coalition islamiste « Aube de la Libye » alliant Tripoli et Misrata ont précipité la division de la Libye en deux camps, chacun doté de son parlement et de son gouvernement.

Un processus de réconciliation a été initié par la médiation du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies (RSSGNU) lancée en septembre 2014. Ces efforts ont abouti à la signature entre représentants des parties libyennes de l’accord politique le 17 décembre 2015 à Skhirat (Maroc). La communauté internationale a entériné cet accord à travers la résolution 2259 (2015) votée à l’unanimité.

L’accord de Skhirat a créé un organe spécifique, un Conseil présidentiel, chargé de constituer le Gouvernement d’entente nationale. Le Premier ministre M. Sarraj et plusieurs membres du Conseil présidentiel et de son gouvernement sont installés à Tripoli depuis le 30 mars 2016. Cet accord repose sur des équilibres complexes, et a été négocié sans les acteurs sécuritaires ; il n’a jamais été intégralement mis en œuvre. En conséquence, dès son entrée en fonction à l’été 2017, le RSSGNU M. Ghassan Salamé a proposé une feuille de route visant à amender l’accord de Skhirat, à organiser une conférence interlibyenne et à organiser des élections afin d’en renouveler les institutions. La France a organisé plusieurs rencontres en soutien à ces objectifs, à La Celle Saint-Cloud en juillet 2017 et à Paris en mai 2018.

Ce processus pour amender Skhirat a été interrompu par l’offensive de l’Armée nationale libyenne (ANL, Est) sur Tripoli le 4 avril 2019. La communauté internationale s’est mobilisée pour mettre un terme aux hostilités. La conférence de Berlin s’est tenue le 19 janvier 2020. Ses conclusions s’articulent autour de six priorités : cessez-le-feu, embargo sur les armes, processus politique, segment économique, segment sécuritaire, mesures humanitaires. Cependant, les ingérences étrangères, en particulier de la part de la Turquie et de la Russie, ont prolongé les hostilités. Le soutien militaire turc au profit du GEN, qui s’est intensifié depuis le mois de janvier 2020 a inversé le rapport de force en faveur de l’Ouest, aboutissant à un gel de la ligne de front dans la région de Syrte, depuis juin 2020.

Les négociations directes entre les parties ont repris depuis lors, sous l’égide des Nations Unies. Un accord de cessez-le-feu a été signé le 23 octobre. Le forum politique libyen s’est ouvert le 9 novembre à Tunis et doit permettre de poser un cadre afin de renouveler les instances dirigeantes du pays et de fixer le cadre des élections générales prévues pour le 24 décembre 2021.

Politique étrangère

La Libye s’est efforcée depuis 2011 de développer des relations de bon voisinage, malgré le legs duuu colonel Qaddafi. Les officiels libyens multiplient les visites dans les pays de la région pour obtenir des soutiens politiques et militaires dans le contexte de polarisation interne du pays.

La communauté internationale s’est engagée pour aider la Libye à sortir de l’impasse politique. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la résolution 2259 (2015), qui entérine l’accord politique inter-libyen signé à Skhirat (Maroc). La conférence internationale qui s’est tenue à Paris, le 29 mai 2018, s’est déroulée sous les auspices des Nations unies, en présence du RSSGNU.

Le 19 janvier 2020, la conférence de Berlin a rassemblé, en présence de Ghassan Salamé, les Etats influents sur le dossier libyen, ainsi que les organisations régionales pertinentes. Khalifa Haftar et Fayez Sarraj, présents à Berlin, ne s’y sont toutefois pas rencontrés. Réaffirmant la primauté de la médiation onusienne, les conclusions de la conférence ont dessiné les contours d’une sortie de crise (cessez-le-feu séquencé, réformes économiques et sécuritaires, démantèlement des milices, lutte contre le terrorisme, dialogue politique) et ont instauré le « processus de Berlin », qui recouvre quatre groupes de travail et un comité de suivi.

Situation économique

L’activité économique nationale est largement tributaire de la situation sécuritaire. Le PIB a freiné à partir de 2015 sa chute continue grâce à la sécurisation des terminaux pétroliers par l’Armée Nationale Libyenne (ANL) du maréchal Haftar. La croissance économique est redevenue positive en 2017 et le demeurait (dans une moindre mesure) en 2018. Les prévisions économiques diffèrent fortement d’une source à l’autre, le FMI prévoyant une croissance négative en 2019 (-19,1%), tandis que la Banque Mondiale prévoyait une croissance de +5,5% pour la même période.

La volatilité du PIB est accentuée par la forte dépendance de l’économie à l’activité pétrolière : en 2017, les hydrocarbures ont été le facteur unique de croissance économique du pays, et comptaient encore pour de 80% de la croissance en 2019 selon les prévisions de la Banque Mondiale. La production pétrolière est à la hausse depuis août 2016, passant de 0,27 M barils/jour (b/j) à 1,17 M b/j en octobre 2019. Toutefois, son niveau demeure inférieur à celui observé durant la décennie 2000 (entre 1,5 et 2 M b/j par an durant cette période). Le Président de la Compagnie pétrolière nationale (NOC), M. Sanalla, a déclaré le 20 novembre 2019 à Tunis que la NOC envisageait un plan d’investissement 2020-2024, pour que la production nationale de pétrole atteigne 1,5 M b/j en 2020 et 2,1 M b/j en 2024.

Mise à jour : 23.11.20

 

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